Contexte de la Catastrophe : L’Urgence Éducative à Zongo

La Sous-Division Éducationnelle de Zongo, dans la Province de l’Équateur en République Démocratique du Congo (RDC), a été frappée par des pluies torrentielles le 4 avril 2013, endommageant plus de 16 écoles. Cette catastrophe a privé d’infrastructures scolaires adéquates
plus de 4 408 enfants.
La situation était d’autant plus critique que ces écoles accueillaient non seulement des enfants congolais, mais aussi des
réfugiés centrafricains ayant fui les hostilités de Bangui, située à seulement cinq minutes de traversée de la rivière Oubangui. Cette crise menaçait d’avoir des conséquences néfastes sur le droit fondamental à l’éducation.
Le Projet : Restauration et Accès à l’Apprentissage
Face à cette situation, l’
UNICEF a apporté un appui financier essentiel pour permettre à plus de la moitié de ces enfants de retrouver des infrastructures d’apprentissage adéquates. L’ONG
SAD AFRICA a été chargée de la mise en œuvre du projet.
Réalisations Clés
Le projet, mené dans le cadre d’un partenariat entre l’UNICEF (finançant à hauteur de 165 552 $US) et SAD AFRICA (contribuant par des moyens humains et 19 082 $US en nature) , a ciblé quatre écoles (
EP Mole Bambenga, Kussa, Bonsomi, et Père Félix).
Les résultats concrets sur l’accès à l’éducation sont impressionnants :
- 27 Salles de Classe Sécurisées : Au total, 12 nouvelles salles de classe ont été construites dans deux écoles, et 15 salles de classe ont été réhabilitées dans deux autres écoles.
- Mobilier Scolaire : 504 bancs pupitres ont été fournis à 24 salles de classe.
- Bénéficiaires Directs : Le projet a bénéficié à un total de 2 123 élèves potentiels, dont 173 réfugiés centrafricains.
- Mobilisation Communautaire : Une approche participative a été privilégiée, impliquant les autorités locales, les chefs d’établissement et les comités de parents (COPA). Huit membres des COPA, 27 enseignants et 48 élèves ont été formés sur les notions d’hygiène et d’assainissement de base en milieu scolaire.
Défis Rencontrés et Leçons Tirées
Le projet a dû faire face à plusieurs contraintes, typiques des zones de crise et reculées:
- Logistique : L’état délabré des routes, les retards des transporteurs et la pluviométrie excessive ont ralenti l’acheminement des matériaux et le chronogramme des activités.
- Opérationnel : Le lancement tardif des travaux et leur exécution durant la rentrée scolaire, en présence des enfants, ont également posé problème.
Face à ces difficultés, l’expérience a généré des recommandations cruciales pour l’action future :
- Planification : Éviter les travaux pendant l’année scolaire ou délocaliser temporairement l’école.
- Financement : Solliciter le bailleur pour une meilleure prise en compte de la durée d’exécution et des saisons.
- Autonomie : Envisager le préfinancement et disposer de moyens de transports propres pour éviter les retards logistiques.
En conclusion, grâce à la mobilisation des partenaires et des communautés, le projet a non seulement rétabli l’accès à l’éducation pour des milliers d’enfants congolais et réfugiés, mais a également renforcé les capacités locales pour la maintenance et la gestion des nouvelles infrastructures scolaires.










